Réinfections à Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoae en France : étude rétrospective entre 2017 et 2021 - 03/08/21
Résumé |
Introduction |
Les personnes dont le test de dépistage pour Chlamydia trachomatis ou Neisseria gonorrhoeae est positif sont plus à risque d’être testées positives par la suite par rapport à celles dont le test initial est négatif. La réinfection est courante et peut entraîner des complications importantes en matière de santé de la reproduction. Le rapport de la Haute Autorité de Santé de 2018 recommande un test répété 3 à 6 mois après l’infection initiale et tous les trois mois dans les populations de HSH infectés. Cette étude rétrospective vise à décrire la réinfection à Chlamydia trachomatis et/ou Neisseria gonorrhoeae chez les populations masculines et féminines pendant une période de 4 ans.
Matériels et méthodes |
600 931 échantillons génitaux ou urinaires ont été testés entre janvier 2017 et février 2021 à l’aide du kit cobas® CT/NG avec l’instrument cobas® 8800 (Roche diagnostics) conformément aux instructions du fabricant. Les gènes ompA et du plasmide cryptique ainsi que les séquences conservées dans la région DR-9 ont été respectivement ciblés pour détecter Ct et NG. Une réinfection a été définie comme un résultat de PCR positif 3 à 6 mois après un résultat négatif suite au diagnostic d’infection.
Résultats |
Entre 2017 et 2021, le taux de positivité global était stable dans le temps pour N. gonorrhoeae (1,88 % à 1,95 %) et a légèrement diminué pour C. trachomatis de 6,6 % à 5,5 %. La détection de réinfection a augmenté pour les deux bactéries, respectivement, de 1,3 % à 3,5 % et de 1,4 % à 3,8 % pour C. trachomatis et N. gonorrhoeae. L’âge moyen de réinfection était stable chez les femmes (26 à 26,6 ans) et a augmenté chez les hommes de 30,5 à 36,5 ans pour C. trachomatis. L’âge moyen de réinfection était stable pour N. gonorrhoeae, respectivement, 34 à 36,5 et 23,2 à 25,6 chez les hommes et les femmes. Les femmes représentaient 56 % à 77 % des réinfections à C. trachomatis et les hommes 71 % à 88 % des réinfections à N. gonorrhoeae.
Conclusion |
La détection de la réinfection par des tests répétés 3 à 6 mois après l’infection initiale a augmenté dans le temps entre 2017 et 2021 en France pour C. trachomatis comme pour N. gonorrhoeae. Le bénéfice est de réduire le risque de transmission ultérieure et l’évolution vers des complications avec un risque d’hypofertilité.
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Vol 51 - N° 5S
P. S103 - août 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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